RENCONTRE FRANCOPHONE DES CATECHISTES DU BON BERGER à LISIEUX du 21 au 23 OCTOBRE 2024
Un jour, est apparu dans certains cœurs, l’intuition originale d’une rencontre francophone des catéchistes du Bon Berger… Non pas pour une formation supplémentaire mais pour la simple joie d’un rassemblement entre « apprentis, confirmés, finalistes » !
Voilà donc plusieurs mois que se tissent les échanges en direction de Lisieux. Pour cette démarche en effet, quoi de plus normal que d’aller poser nos bagages d’expériences auprès de la famille Martin ? Donc, le lundi 21 octobre au matin, chaleureusement accueillis à l’Ermitage, à quelques pas du Carmel, nous étions aux petits soins du quatuor organisateur. Les retrouvailles et les nouvelles connaissances se déroulent autour de boissons variées et délicieuses gâteries régionales encore plus variées ! Badges, lettre d’accueil personnalisée, carnet de voyage, musique et décoration, tout est en place pour avancer au large…
Embarqués par un long temps de louanges, plusieurs capitaines se sont succédés auprès d’une trentaine de passagers : Rebekah Rojcewicz, le père Emmanuel Gougaud , le père Schwab et le frère carme Marc Fortin. Bellement guidés pendant trois jours, voici à grands traits comment nous avons augmenté notre cargaison…
– Rebekah Rojcewicz a connu et travaillé avec Sofia Cavalletti . Elle nous fait donc part de ses échanges et de ses expériences avec elle par trois interventions :
1- Autour de la prière : comment l’atrium se doit d’être un lieu où les conditions sont créées pour la rencontre de deux mystères : celui de l’enfant et celui de Dieu ; d’ailleurs, que veut dire ce mot ? On sait et on ne sait pas…
2- Autour de la Parole, donc de l’écoute. Pour répondre à une Parole, faut-il qu’elle soit prononcée. L’adulte écoute donc avec l’enfant ; le seul maître est Jésus-Christ. L’enfant découvrira progressivement quels dons il a reçu, comment Dieu l’appelle par son nom, par ces dons. La catéchèse devient célébration.
3- Par l’historique du Consiglio, crée en 1993 lors d’un premier rassemblement à Rome d’une trentaine de participants. Peu après, les 32 caractéristiques de la catéchèse sont rédigées, sorte de statuts qui n’ont pas besoin d’être modifiés mais complétés (peut-être par une nouvelle façon d’être compris et mis en œuvre) puisque ce travail est vivant donc changeant. Elle relate aussi des réflexions et expériences pour les périodes des 0/3ans et 12/15 ans.
– Le père Emmanuel Gougaud, avec forte parole et beaucoup d’enthousiasme rapproche la CBB et Thérèse, la CBB et la paroisse. Par un bref aperçu théologique et historique, il nous aide à comprendre la facilité de notre société à exclure Dieu de son fonctionnement.
– Tout autre l’intervention du frère carme Marc Fortin qui propose rapidement un temps de méditation. Tout d’abord par la contemplation d’un autoportrait dessiné de Thérèse : elle se représente sur un rocher, face à la mer, sur la pointe des pieds, bras tendus vers la lumière, puis par une méditation partagée autour d’un conte de 1848, écrit par Louise Belloch. Méditation partagée en petits groupes, qu’il décrit comme une expérience synodale : trois tours de paroles pour chacun sont mis en place, entrecoupés de silence :
1- Ce qui m’a parlé
2- Ce que l’autre m’a fait découvrir
3- Avec quoi je repars.
– Le père Schwab, recteur, s’occupe de l’ensemble du sanctuaire. Il nous en présente quelques éléments ainsi que les trois manuscrits A, B, C de Thérèse.
– Le dernier jour, le père Emmanuel intervient à nouveau pour une sorte de relecture, évoquant :
1- Le rapport à la vérité dans l’Eglise, développant un peu Mat 10-16 « je vous envoie comme des brebis au milieu des loups… »
2- La nécessité d’une transformation territoriale et pastorale dans l’unité,
3- Les qualités requises pour proposer la CBB dans les paroisses, au vu de la réticence que peut évoquer le nom de «Montessori ».
En parallèle au travail de l’esprit, l’habileté manuelle s’est aussi invitée par deux ateliers : La couverture en cartonnage de deux boîtes d’allumettes (grandes et petites), contribuant à la beauté des éléments de l’atrium et l’initiation à la calligraphie et à l’enluminure.
Le cap est maintenu par trois moment d’Eucharistie, tout d’abord à la chapelle, toute de blanc habillée, puis au Carmel, dans un bel écrin de bois blond, enfin dans la crypte de la basilique, pétillante de mosaïque et de phrases de Thérèse.
Sur le carnet de bord n’ont pas manqué : les temps de prières, bellement accompagnés par Anne-Laure au piano-chant et Jean-Baptiste à la guitare-texte ; les repas… en compagnie de groupes japonais ou brésiliens ; et régulièrement les temps de pause : retrouvailles, échanges et…dégustations renouvelées à chaque fois !
N’oublions pas de noter les escales surprises : en soirée, un film sur Thérèse et une soirée pétale de rose à la crypte de la basilique ; en journée, les visites aux Buissonnets, la maison de famille de Thérèse, à la basilique, à la cathédrale saint Pierre, au carmel et au musée du sanctuaire.
Après trois jours, l’arrivée au port sera donc un nouveau départ, bagages renouvelés, mousses envoyés, locaux rangés…( …merci !)
Quels beaux et bons moments !
Milles remerciements des brebis pour cette lourde mais belle organisation très réussie.
Marie-Hélène Clerc