La préparation à la première Communion , un témoignage (2ème partie)
2ème partie du témoignage de Sr M. Claire, Sœur Missionnaire de la Charité sur la première Communion avec des enfants de l’atrium des sœurs Missionnaires de la Charité (extrait du « 2014 Journal-CGSUSA »)
Le dimanche, après la cérémonie de la Lumière de la veille, les enfants arrivent à l’horaire habituel à 9h30. La messe est à 11h30 . Nous faisons une petite répétition et les enfants remettent leur vêtement blanc. Ils sont attentifs pendant la messe et reçoivent l’Eucharistie avec révérence. Alors qu’ils reviennent à leur place pour s’agenouiller et prier, certains semblent extatiques, les yeux fermés, dans une grande intimité avec Jésus. Ceux qui les voient ont du mal à retenir leurs larmes.
Après la messe nous avons un temps d’action de grâce dans le hall de l’école avec juste les enfants et leurs familles proches car ces familles n’ont pas les moyens d’inviter grand monde. Les enfants chantent des chants d’action de grâce et retournent dans leur salle de retraite pendant un moment pour prier tous ensemble et mettre la carte avec leur nom dans une boîte spéciale qui sera conservée dans l’atrium.
Les parents ont été merveilleux pendant tout ce temps. Pendant les réunions de préparation nous leur avions tout expliqué et ils sont si heureux de ces préparatifs, même de la simplicité du vêtement blanc, ce qui nous a surpris. Les mamans se sont chargées à tour de rôle, de nous aider à préparer les repas pendant la retraite. Les parents sont des gens simples, certains ne savent ni lire ni écrire, même en espagnol et peu sont mariés à l’église. Certains reviennent maintenant à la paroisse et se préparent au sacrement de mariage et aussi à faire à leur tour leur 1ere communion !
Les enfants qui ont reçu ce sacrement montre une telle maturité chrétienne et une telle dignité ! Certains chantent dans la chorale ou sont servants de messe. Leur conscience est bien aiguisée et ils reçoivent fréquemment le sacrement de réconciliation. Ce sont ces enfants que nous retrouvons fidèlement chaque dimanche à la messe l’été alors que les autres enfants ont laissé tomber.
Un jour la première année, j’avais dit à la mère supérieure que c’était vraiment beaucoup de travail de déménager tous les meubles d’un étage à l’autre, mais elle m’avait répondu : « cela en vaut la peine ». Elle c’est si vrai ! Pour conclure, je voudrais finir avec ces mots de sainte Thèrèse de Calcutta consignés dans son journal de 1949, au cours des premiers jours de son séjour dans les bidonvilles :
« En me rendant chez des malades, deux petits enfants, Agathe et Geneviève arrivent. Leur père était en train de mourir, et leur mère les avait abandonnés. Ces enfants mendiaient et vivaient dans la rue… ils étaient terriblement pauvres… Aucun d’entre eux n’avait fait sa première communion – des enfants simples et lumineux. Cela vaut tous les sacrifices du monde si je peux garder auprès de Dieu ces petites âmes… Dieu a soif d’une soif infinie, d’aimer et d’être aimé… nos enfants ont tout simplement soif de Dieu. »
Jésus dit « Demeurez en moi, comme moi en vous.» (Jean 15,4). Cela vaut la peine « d’être l’entremetteur » comme disait Sofia Cavalletti et aussi en même temps, d’être celui qui étanche sa soif à cette source d’amour en demeurant tous ensemble en Lui.
Sœur Marie Claire MC